Tomas Plekanec semble filer le parfait bonheur en Tchéquie. Marié à la joueuse de tennis Lucie Safarova depuis 2021, le couple est parent de deux jeunes enfants.
L’ancien joueur de centre des Canadiens de Montréal occupe depuis mars dernier le poste de directeur sportif des Knights de Kladno, dans l’Extraliga tchèque. Il a accepté ce mandat après avoir disputé avec cette même formation sa dernière saison professionnelle à 41 ans.
À deux semaines du début du calendrier, la question sur toutes les lèvres à Kladno est à savoir si Jaromir Jagr reviendra jouer à 53 ans.
Joint au téléphone par La Page Sportive, Plekanec ne voit pas son ami renoncer à sa passion contagieuse, même si le quinquagénaire pourrait facilement se contenter de chausser les patins dans une ligue de bière.
L’immortel no 68 a participé aux matchs préparatoires ainsi aux activités du club, dont il est actionnaire.
«À ma connaissance, il n’a pas encore signé. Il dispose encore de quelques jours pour le faire. Il ne cesse d’attendre (rires) !
«Je crois à 99% qu’il jouera, avance-t-il. Le hockey, c’est sa vie. Il adore le hockey, le conditionnement, l’entraînement et chausser les patins. Il n’a pas d’égal. C’est parce qu’il aime autant jouer qu’il le fait.»
Les défis du hockey européen
Plekanec a eu du pain sur la planche pour ficeler un effectif de qualité. Les Knights ont perdu plusieurs bons joueurs au cours de la dernière année.
«Nous avons retenu sept joueurs qui étaient ici l’an dernier. Certains n’avaient plus de contrat ou on les a laissés aller. Nous avons un nouveau noyau et une nouvelle équipe. C’est un travail ardu.»
En ce qui a trait aux offres de contrats, les règlements en Europe sont différentes que celles en Amérique du Nord. Un joueur peut négocier avec une autre équipe alors que son entente actuelle est valide, parfois un an avant qu’elle vienne à échéance.
Eduards Tralmaks, le meilleur pointeur de l’Extraliga lors de la plus récente campagne, s’est entendu avec les Red Wings de Detroit en mars dernier.
«C’est le plus gros défi, c’est sûr, admet celui qui a endossé le Bleu-blanc-rouge pendant 14 saisons. En octobre ou novembre, un joueur peu s’entendre pour l’année suivante. Je voulais garder quatre ou cinq joueurs, mais ils sont tous partis ailleurs. Nous avons dû en trouver d’autres.
«C’est difficile de construire (une formation). Tu peux consentir des contrats à des joueurs, mais pas pour cinq ans. Ils passent à autre chose et s’en vont ailleurs.»
Un ancien du CH sous contrat
La contraignante réalité du hockey européen a permis à Plekanec de recruter un joueur qu’il avait déjà côtoyé dans l’organisation des Canadiens. L’attaquant Daniel Audette endossera les couleurs des Knights après un séjour dans trois ans en Suisse.
«Il n’y a pas forcément de lien (avec le CH). J’ai eu une offre et il était joueur autonome. Je me suis souvenu de lui à mes derniers camps d’entraînement à Montréal.
«J’aimais le joueur. Il est en Europe depuis quelques années et je voulais le mettre sous contrat. Je suis content qu’il soit avec nous pour deux ans.»
Pour un joueur comme Audette, dont le paternel, Donald, a affronté Jagr pendant qu’il faisait carrière dans la Ligue nationale de hockey, la présence d’une légende détenant 1733 matchs d’expérience dans la LNH avec deux coupes Stanley ne peut qu’être motivante et inspirante pour tout le groupe.
«C’est intéressant pour eux de le voir dans les parages, dit Plekanec. Ils étaient tous bébés lorsqu’il était à son meilleur. Et maintenant ils peuvent apprendre à devenir des professionnels.
«C’est spécial pour eux. Tant dans les entraînements que les exercices, il est très engagé.»
Photo1 : Tomas Plekanec, Instagram
Photo 2 : Knights de Kladno
Photo 3 : EHC Kloten
