Vingt ans et trois coupes Stanley plus tard, le capitaine de cette formation est confronté au plus important dilemme de sa carrière – ou ce qu’il en reste : demeurer avec une équipe en reconstruction ou prendre le chemin d’une formation qui aspire aux grands honneurs dans un avenir proche.
L’exemple le plus souvent relaté dans une situation aussi déchirante est celle du légendaire défenseur Raymond Bourque, qui a enfin soulevé la coupe Stanley en 2001, un an après avoir été échangé par les Bruins de Boston, maillot qu’il avait endossé pendant 21 ans.
À l’opposé, le gardien Henrik Lundqvist, lui, avait fait savoir qu’il voulait terminer sa carrière avec les Rangers de New York en 2018. Il aurait refusé une transaction même si l’équipe entamait une reconstruction. Il n’a jamais enregistré une fiche supérieure à ,500 par la suite, annonçant sa retraite en 2021.
Mais Crosby est un gagnant. Un coeur de lion l’habite. Il a beau avoir vu son gravé trois fois sur la coupe, il est difficile d’imaginer une indifférence de sa part si les Penguins n’envisagent pas être compétitifs pendant que leur virage jeunesse se concrétise.
On le sait, le père du no 87, Jerry, est un ancien espoir des Canadiens de Montréal. C’est même le club que Crosby admirait lorsqu’il se transformait en joueur élite. Il a été un ambassadeur exceptionnel pour l’Océanic de Rimouski pendant son stage junior, au même titre que Vincent Lecavalier.
La machine à rumeur s’emballe depuis plusieurs mois et le lien entre Crosby et Montréal semble indissociable. Certes, Crosby pourrait rêver à rejoindre son bon ami Nathan MacKinnon chez l’Avalanche du Colorado, mais les Avs n’ont présentement que 1,2 millions $ de coussin projeté dans leur masse salariale.
Bien entendu, les Canadiens ont un peu plus de 6 millions $ d’espace pour absorber les 8,7 M$ au contrat de Crosby – ou tout autre – pour les deux prochaines saisons à quelques jours du repêchage.
Mais le directeur général Kent Hughes et le vice-président exécutif Jeff Gorton ne sont pas dupes. Ils visent le coup de circuit pour non seulement combler une lacune au centre du deuxième trio, mais pour mettre le grappin sur un joueur étoile.
Crosby au c’entre d’Ivan Demidov (et Patrik Laine)? Ça semble trop beau pour être vrai, mais c’est possible.
Et c’est lui seul qui décidera de son avenir. Il est évident que le sujet sera abordé avec son entourage, pendant que le dilemme pèse.